Réflexions sur le miam.

Que je sortais avec l’Irrégulier, il nous arrivait d’aller faire les courses ensemble. Son grand truc, c’était de mater les achats des autres et je faire des commentaires. “Ah, ben t’as une grosse fête de prévue ce soir?”, “oh, mais ça a l’air bon ça” “Tu te prépares un plateau télé?”

M’enfin, c’est pas de sa faute, il est canadien. Ça en perd pas une faire la causette aux inconnus

Moi j’me la ferme, mais heureusement. Je serais plutôt tentée par des “Tu viens de te faire larguer, que tu vas bouffer tout ça?” “Oh ben ça doit faire un moment que t’es célibataire toi” “Tiens, on se prépare pour le printemps”, genre. Je ferais pas des amis.

Et je retourne bosser un moment, oui, oui.

Il faut admettre que la bouffe est pas mal le reflet de ce que l’on est : de notre culture, de notre mode de vie, de nos besoins, etc.
Donc c’est super intime finalement de regarder ce que les gens achètent. Tu tombes nez à nez avec les capotes d’un-e autre, avec ses tampons…

J’ai été élevée au pays des Bisounours d’après mon caddie, je pense.

Ouais, pis au pays des Bisounours, les caries n’existent pas

Ah ben non, ça colle pas alors…