Cher(e) camarade lecteur/trice,
T’as remarqué ? Non ? Ben alors je te le dis : les femmes ont souvent l’habitude d’attendre. Pas forcément concrètement -elles vont pas poireauter 4h quand t’es pas à l’heure au rendez-vous, faut pas rêver- mais leur vie est régulièrement conçue comme un destin inachevé dans les représentations collectives (mais de moins en moins, heureusement). Tant qu’elles n’ont pas conquis le coeur d’un homme, elles ne s’ont qu’en devenir. (Comprenez-moi bien, ce n’est pas du tout du tout mon opinion sur la question. J’expose plutôt la symbolique habituelle du féminin). Oh bien sûr, pas toutes les femmes, pas tout le temps, pas de manière linéaire. Mais il se trouve quand même qu’elles ont l’habitude de se concevoir comme “en attente”, “en manque de…”. Je te le cache pas, parce que tu commences à me connaître (chanceux/se va) : il s’agit d’un conditionnement (“à la con” ai-je envie de rajouter dans un élan d’anticonformisme naïf).
Les femmes sont préparées dès l’enfance à se sentir incomplètes, inachevées, mineures. En parallèle, elles symbolisent la beauté, la grandeur d’âme, l’inaccessibilité, la sagesse. Tout un tas de conneries qui à mon sens ne visent qu’à les complexer, parce que sérieusement ce type de qualités n’est pas atteignable vraiment par le/a commun/e des mortel/le/s.
Bref. Cette manière de les préparer à être “celles qui attendent” est instaurée depuis l’enfance. Et j’en veux pour preuves les contes qu’on nous infligeait en tant qu’enfants. Sexistes au possible, conservateurs.
Et je me disais aujourd’hui… si j’avais une fille… j’aimerais pourvoir changer sa perception de son devenir…